Malheureusement, de gros travaux de rénovation de ma toiture m’obligent à nouveau à repousser à plus tard la « réouverture » de mon atelier (tout du moins la partie gravure), en faisant clairement passer l’achat d’une nouvelle CNC au second plan: Au mieux, ce sera pour l’année prochaine…
En attendant, on ne baisse pas les bras! Après avoir mis le focus sur la partie Impression 3D de mes loisirs, via l’ouverture d’une page Cult3D, je vais vous présenter ici un nouveau versant de mes passes temps… dont vous avez peut-être eu un aperçu en voyant les modèles 3D mis à votre disposition sur mes pages Cult3D et Thingiverse:
Les quadricoptères (« quads » pour les initiés), autrement appelés drones!
Présentation
Je suis en effet passionné par l’aéronautique et l’aéromodélisme depuis l’enfance, mais malheureusement mes parents n’avaient pas les finances pour que je puisse me permettre ce genre de loisirs étant plus jeune… Je n’ai toujours pas les finances pour l’aviation, en revanche l’aéromodélisme est venu assez rapidement comme une suite logique après des années de bricolages dans le monde de l’ airsoft!
Et quitte à me mettre à fabriquer des objets volants, autant le faire « en immersion » grâce aux drones FPV!
– Les drones « FPV »
On peut distinguer 2 grandes familles de drones. Drone « FPV » et drone « Stabilisé ».
Celle qui m’a attiré en 1er, bien que moins répandu car plutôt destiné aux bricoleurs : le drone « FPV » pour « First Person View ». Il s’agit d’un type de drone qui se pilote en immersion, avec un masque sur les yeux et une radiocommande type aéromodélisme. Voici ses principaux attributs :
L’esprit DIY!
Basé sur un châssis en carbone pour la rigidité et encaisser les chocs, ce type de drone embarque un système de vol sophistiqué dont l’élément clé est un gyroscope, afin retranscrire tous les mouvements de sticks du pilote en déplacement de la machine.
Ces machines vont droit à l’essentiel du point de vue des capteurs: pas de senseurs optique ou infrarouge ici, idem pour le baromètre, la boussole ou le GPS qui sont en option… Priorité à la robustesse, l’agilité, la vitesse et la liberté de mouvement.
Le drone FPV est équipé d’une petite caméra, fixe, et d’un émetteur qui transmet en temps réel la vue depuis le drone vers un casque ou des lunettes portées par le pilote, lui permettant de « voir ce que voit le drone ».
Le tout est alimenté par une batterie Lipo à fort taux de décharge (~100C), allant de 1S-300mAh pour les plus petit modèles jusqu’à 6S-1300mAh (et même 8S!) pour les modèles 5 pouces et plus (ces indications en pouces par lesquels on désigne les machines correspondent au diamètre de leurs hélices).
Si besoin, l’enregistrement vidéo du vol est possible avec ce genre de machine: Soit directement par l’émetteur vidéo de la machine, équipé d’une carte SD ou d’une mémoire interne, soit elle est assurée par l’ajout d’une caméra type « action cam » (Gopro, Runcam…) sur le drone.
Tout repose sur le pilote.
Avec ces machines, tout repose sur le pilote. La moindre fraction de seconde d’inattention et c’est le crash… ou un drone qui part vivre sa vie jusqu’à perte du signal. En résumé, le drone ne sait pas se gérer seul, impossible pour le pilote de lâcher les commandes. Heureusement, leur conception les rends quasi indestructibles, et dans le pire des cas, facilement réparable!
Une fois piqué par ce hobby, fabriquer, paramétrer et réparer ses drones est presque aussi plaisant que les faire voler! En général on ne s’arrête pas à une machine… et on passe d’ailleurs souvent plus de temps à les bidouiller qu’à voler… 😀 à l’heure ou j’écris ces lignes, j’ai 5 machines… en état de voler tout du moins ^^

– Les drones « Stabilisés »
La seconde famille de drone, la plus répandue et la plus connue: Les drones stabilisés, qui se pilotent généralement avec une télécommande à écran déporté, et/ou une image retransmise sur le smartphone. Ce type de drone, bien connu du grand public via la marque chinoise DJI, s’achète directement « prêt à voler » et est destiné principalement à la prise de vues aériennes pour le grand public.
Un concentré de technologie.
Ce type de drone embarque toute une batterie de capteurs, tels que des gyroscopes, des accéléromètres, des boussoles, un GPS… Voir même des capteurs optiques et infrarouges pour les modèles les plus récents/évolués. Cela permet de mesurer les mouvements du drone dans les trois axes (roulis, tangage et lacet) et d’ alimenter les données de calculs d’un système de contrôle de vol avancé.
Tout cela, afin de stabiliser le drone dans les airs et de maintenir sa position dans l’espace, même sans intervention du pilote.
Un autre élément important pour un bon drone stabilisé : Une nacelle caméra elle aussi stabilisée!
Un appareil photo volant!
La caméra est en effet montée sur une nacelle mécaniquement stabilisée, permettant des mouvements d’inclinaison pour ajuster l’horizon de l’image lors des vols.
En combinant ces éléments, le drone peuvent maintenir une position stable et fournir des images et vidéos de haute qualité.
Ce type de drone est généralement construit autour d’un corps en plastique repliable pour minimiser le poids et faciliter le transport et le rangement… au détriment de la solidité.
Le pilotage de ce type de machine est aisé, assisté et très sécurisant. Heureusement, car le moindre crash et la machine est hors service! En contrepartie, le pilotage est beaucoup moins libre, les mouvement du drone beaucoup plus « robotiques ».

Stabilisé, FPV… Concrètement, ça change quoi à l’usage?
Comme nous venons de le voir, drones stabilisés et les drones FPV présentent des différences importantes dans leur conception. Dans leurs utilisations également:
Les drones stabilisés sont conçus pour une stabilité maximale, parfait pour des prises de vue vidéo en douceur et des plans larges, mais aussi pour de la photographie aérienne. Cela en fait également l’outil idéal pour les tâches d’inspection et de contrôle de zones difficilement accessibles… Au détriment du plaisir de voler.
Les Quads FPV quant à eux sont plus agiles mais moins stables. Il sont donc adaptés aux prises de vues dynamiques et aux séquences vidéo « cinématiques », ou aux simples vols plaisir en se prenant pour un oiseau ou un pilote de voltige!
Et la réglementation dans tout ça?
Piloter un drone (quelque soit son type) n’est pas anodin, de nombreuses règles et réglementations et s’appliquent et doivent être respectées.
En France, si vous souhaitez piloter un drone pour le loisir, ou effectuer un vol à faible risque, vous devez respecter la réglementation sur les vols en catégorie ouverte.
Toutes ces règles sont décrites dans le Guide de la catégorie Ouverte publié par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile, dont l’activité de télépilote dépend). La plupart des règles sont des règles de bon sens, telles que le respect de la vie privée, la limitation des altitudes de vol, et l’interdiction de survoler des personnes ou des zones sensibles…
Les règles diffèrent selon le poids de votre machine, selon que votre drone porte une mention de classe CE (Pour les drones du commerce: C0, C1, C1, C2, C3, C4…) ou non (pour les drones FPV de conception « maison »).
Dans certains cas, il est nécessaire de suivre une formation et d’obtenir un certificat de formation après avoir passer un test en ligne et/ou en centre d’examen. J’ai personnellement suivi et validé les formations catégorie ouvertes A1 et A3.
De plus, il est également important de vérifier que votre assurance vous couvre bien en cas d’accident/incident lors de l’utilisation de ce genre d’appareil.
Dans certains cas de figure, il faut aussi déclarer son drone auprès de l’autorité compétente et obtenir une immatriculation à apposer sur l’appareil, et d’avoir un dispositif d’identification à distance.
Et la suite?
J’ai dans l’idée de publier ici des articles à propos de mes vols en FPV et stabilisé, vous présenter la conception/impression de mes différents modèles de pièces pour drones FPV, et pourquoi pas vous présenter la fabrication de mes drones eux même?
Qu’aimeriez vous voir ici (ou pas!) sur ce sujet?
-kC-



