Suite à mon précédent article au sujet de ma Viper Hood, j’ ai pu réaliser quelques modifications supplémentaires avant d’emmener celle- ci sur le terrain pour un test grandeur nature.
Mise en situation
On commence par la fin, le grand test: l’ utilisation sur le terrain! Les photos ne sont pas très nettes (sans doute un manque de luminosité en sous- bois pour des photos téléphone…) mais pas de triche, pas d’ ajout de végétation:
Je ne pensais pas que cette capuche serait si efficace en ce début de printemps! je la destinait initialement à une utilisation en période automnale, mais elle va peut-être me faire toutes les saisons…!
Le seul défaut que je constate sur ces différentes photos (mais je pense que c’est inévitable avec ce type de capuche, car inhérent à ce type de « vêtement »), c’est que la capuche crée une zone d’ ombre assez peu naturelle au niveau de mon visage, sorte de tache sombre qui est du coup assez visible une fois qu’ on le sait… Et le phénomène est sans doute accentué par le fait que je porte une casquette sous la capuche!
Bien qu’ ayant procédé de manière très désordonnée et avec plusieurs retouches, je pense toutefois avoir atteint mon objectif: il est donc temps de faire une présentation plus complète de cette capuche! En essayant de remettre les étapes de l’ ordre idéal de réalisation… 😉
Réalisation
1- La base:
La capuche en elle- même est donc une « Viper hood » Rocco Tactical, acheté sur Ebay et disponible en OD, TAN, noir, et Multicam. Pas chère (moins de 50€), la qualité de fabrication est « acceptable »: le tissu n’est pas ripstop mais semble solide, les coutures sont propres dans l’ensemble, en revanche un des clips permettant la fixation d’une cape est déjà cassé. Disons que pour ma première fabrication de ghillie, ça fera l’affaire.
Une étape cruciale en partant sur un modèle uni comme la mienne qui est OD: créer un micro- pattern de base! J’ étais malheureusement complètement passé à coté de cette étape en me lançant dans ce projet… Et pourtant, comme on me l’a fait remarquer sur les forums spécialisés, « une bonne base bien travaillée c’ est à peu près 50 pour cent du travail de fait »!
Le but de cette étape est de matifier la base de la capuche, et d’ y simuler des ombrages qui seront en adéquation avec l’ environnement dans lequel on souhaite évoluer, avant l’ ajout d’ éléments 3D. Le conseil que l’ on m’a également donné à ce sujet étant que « Le ratio de tes couleurs de bases 30/70 40/60 etc etc doit être pensé en fonction de la saison dans laquelle tu inscris ta ghillie ».
Ma base n’était donc clairement pas suffisamment travaillé, j’ avais juste « nuancé » la teinte OD avec un léger voile de peinture marron/ sable/ vert foncé, et n’avais compté que sur le 3D et son coté disruptif pour le camouflage…
À défaut d’ avoir pu créer un réel micro- pattern sur la capuche encore vierge, j’ ai tenté de recréer un pattern plus grossier (On appellera plutôt ça un « déci- pattern » :p ) en réalisant des « taches » de peinture noires/ marron plus franches au travers des feuilles et autres éléments 3D déjà posés.
Ce choix de couleur étant guidé par le fait que la capuche est destinée à un terrain boisé dense(= assez faible luminosité ambiante), sur lequel la « base », la « sous- couche » de végétation, est pour beaucoup constitué de feuilles mortes et de terre quelque soit la saison.
2- Éléments 3D:
Dans l’ idéal, les feuilles (= les éléments 3D) devraient donc être ajouté à la fin de la construction du micro pattern et ce avec parcimonie, uniquement pour donner du volume et « casser » la silhouette.
les feuilles plastiques devraient être la dernière couche d’un pattern et se voir placées méthodiquement et seulement si besoin en est réellement.
Mon pattern de base n’étant au final pas très travaillé, j’ai donc à défaut de mieux laissé une végétation assez dense sur ma capuche.
Dans mon cas, ces feuilles sont issus de guirlandes de décoration acheté chez Action pour quelques euros, et maintenu en place sur le maillage de la capuche par des colliers de serrage noir, également acheté pour une bouchée de pain chez Action.
J’ ai utilisé deux paquets de « guirlandes feuilles automnales« , et un paquet de faux lierre.
Ces feuilles avaient une teinte un peu trop vive et brillante d’ origine pour être parfaitement crédibles, j’ ai donc salopé tout ça à la peinture une fois installé sur la capuche. D’ une manière générale, c’ est quelque chose que je fais quasi- systématiquement avec mon équipement afin de casser l’ aspect trop neuf et d’ unifier les teintes.

J’ ai également utilisé quelques bandelettes découpé dans un vieux treillis F1 et dans un tissu marron, noué sur les mailles de la capuche, pour simuler les brindilles et autres branche de bois mort que l’on trouve sur notre terrain.

Rendu final
Je terminerais simplement sur une photo comparative de la capuche « vierge », et une fois « pimpé »:
Entre ça, mon m24, mon DMR, et mon mk1 en backup, je pense que suis paré pour me la jouer furtif!
-kC-