Nouveau « petit » projet (enfin, petit… façon de parler!) qui sort de l’ ordinaire: Réaliser des gravures sur deux paires de plaquettes en bois exotiques de 1911!

L’ idée est d’ y faire un médaillon Detonics, légèrement excentré sur la partie haute des plaquettes pour que celles-ci puissent éventuellement être retaillées, pour être adaptées à un compact typique de la marque Detonics.

Plaquettes Bambou

La première paire de plaquette est en bambou, brut. Plutôt basiques telle quelles, elles devraient avoir beaucoup plus de charme une fois gravées et teintées/ vernies.

Ma plus grosse crainte pour l’ usinage de ces plaquettes est que le bambou est un matériau très léger et « fibreux », je craignais d’ avoir des arrachement de fibres complètes en cours d’ usinage… Du coup, bien que le matériau soit plutôt tendre (ce qui m’ aurait théoriquement permis d’ usiner sur deux ou trois dixièmes de profondeur d’ un seul coup), je réalise l’ usinage en plusieurs passes de quelques centièmes pour être sûr de trancher proprement chaque fibres, en plusieurs fois, sans risque de les arracher en les attaquant sur toute leur hauteur d’ un seul coup.

Je commence par surfacer la pastille du médaillon, jusqu’ a faire disparaitre le moletage d’ origine.

Je réalise ensuite l’ usinage du logo, centré sur cette surface. J’ ai choisi de souligner ce logo par un fraisage circulaire qui vient tangenter et délimiter le fraisage de la surface sur tout son pourtour. Je trouve que ce contour met en valeur le médaillon et l’ intègre mieux, visuellement parlant, dans les plaquettes.

Plaquettes Cocobolo (?)

Ces plaquettes sont vraiment jolies. Vu leurs couleurs et leurs textures, il semblerait qu’ elles soient en Cocobolo, un bois exotique plutôt précieux. Mais j’ ai tout de même eu un doute avant d’ attaquer l’ usinage: Et si ce n’ était pas le cas, et qu’ elles étaient simplement teintées? Ou si elles ont juste un vernis satiné et coloré en surface? Je risquerais d’ avoir des surprises en retirant les premières couches de matières…

Le cocobolo est un bois plutôt dense, avec une texture très fine et « grasse ». Déjà au touché, cela donnais cette impression… Et ça se confirme heureusement à l’ usinage. Ça se travaille super bien, j’ ai l’ impression d’ usiner du plastique, les problèmes de bavures et de matière qui colle et/ ou fond en moins. Au fur et à mesure que j’ enlève de la matière, je tombe sur des couches de bois tantôt noir, tantôt rouge… Ce n’ était donc pas une fausse coloration superficielle!

Sur la plaquette de gauche, j’ ai réussi à tomber dans une couche rouge pour l’ usinage de la pastille, et à taper dans une épaisseur noire pour le logo! le rendu est parfait, faisant ressortir le tout d’ une manière complètement naturelle.

Sur la plaquette de droite, j’ ai tenté de grappiller quelques centièmes de plus mais je tombe dans la même couche noire pour les deux usinages. Dommage!

Résultat final

Pas de soucis avec le bambou, mais comme souvent, quelques minutes après usinage le bois lui a tendance à se ternir (blanchir dans le cas présent du cocobolo) et à ne dévoiler toutes ses nuances qu’ après l’ application d’ une couche protectrice de cire, d’ huile ou de vernis. Ou a défaut, en le mouillant. C’ est ce que j’ ai fait ici pour le bien des photos!

-kC-